Vers la lumière, un rayon de lumière tout droit venu du Japon

Après Still the Water et Les délices de Tokyo, la réalisatrice japonaise Naomi Kawase revient derrière la caméra avec son tout dernier film : Vers la lumière. De quoi bien commencer l’année 2018 cinématographiquement parlant.

Nous allons suivre Misako, elle aime décrire les objets et les phénomènes qui l’entoure. Cela se retrouve dans son métier puisqu’elle est audiodescriptrice de films. Elle côtoie donc des malvoyants pour peaufiner sa description de films et être le plus juste possible dans ce qu’elle essaie de faire percevoir. En travaillant sur l’un de ses projets, elle rencontre Masaya, un photographe qui perd la vue. Et plus leur relation avance, plus le handicap va les séparer.

Avec Vers la lumière, on assiste à un véritable jeu entre le visible et l’invisible, le vu et le caché. Kawase nous offre un subtil dosage de sens sur des thèmes bien précis tels que la crainte de l’oubli, de la perte, de la relation à la nature…

C’est d’ailleurs lorsque la réalisatrice présentait son film Les délices de Tokyo à Cannes en 2015, qu’elle s’est surprise à découvrir des choses qu’elle n’avait pas perçu dans son propre film quand elle a lu les textes prévus pour son audiodescription. C’est à ce moment là que l’idée de Vers la lumière a germé dans un coin de sa tête.

Il s’agit plus que tout d’un film humain et positif. On comprend facilement la nécessité d’accepter le sort que nous réserve la vie et de le transformer autant que possible. Ainsi, Masaya perd progressivement la vue mais va devoir rebondir sur ce qu’il vit. Tout est désormais question d’illumination alors que son monde s’assombrit peu à peu. A vous de voir ce film et d’apprécier les simples rayons de lumière, les jeux de couleurs et reflets. On a là tout un aspect visuel très intéressant à contempler.

On remarque aussi que le photographe essaie au maximum de recréer le réel dans ses productions, et Misako va vouloir faire la même chose dans son travail d’audiodescription. Observez aussi l’importance des plans dans ce film. On y voit énormément de gros plans filmés en caméra épaule, on s’introduit peu à peu dans la douceur de cet amour naissant. Et puis, ces visages filmés de très près qui s’accompagnent d’images de plus en plus incertaines nous montrant la descente irrémédiable d’un aveugle dans le flou.

En somme, Vers la lumière va vous donner envie de fermer les yeux un instant, de sentir tout ce qu’il se passe autour de vous. Mais aussi de les garder ouvert et de profiter de chaque petite source de lumière. Un film qui va vous ouvrir les yeux, et qui vaut le coup d’oeil. ;)

Sorti ce 10 janvier, vous pouvez découvrir ce petit bijou au Cinéma Star ! Voir les horaires ici : http://www.cinema-star.com/film/184614/

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